Le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon s’inscrit cette année encore davantage dans des pratiques plus durables.
Le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon a toujours été sensible aux questions écologiques. En 2013, la programmation « Le Rayon vert : le cinéma comme écologie » s’articulait autour de la question environnementale au cinéma, de Robert Bresson à Spike Jonze en passant par Bong Joon-ho.
- Les mobilités douces sont favorisées. Les trajets en centre ville se feront majoritairement à pied. Pour l’équipe le partenariat avec Impulsyon, nous permet d’avoir accès à son parc de vélos gratuits et nos livraisons intervalle se feront en vélo-cargo. Nous favorisons également, à chaque fois que c’est possible pour nos courses, les derniers kilomètres en vélo.
- La restauration des équipes comme celle des invité·e·s et le bar du Festival valorisent les produits locaux. Les soft industriels ne sont plus vendus au bar ou servis au catering. La Vendée est une terre de maraîchage, de vignes et de petits producteurs sur lesquels le Festival peut s’appuyer afin de proposer plus de plats végétariens.
- En coordination avec les services de la ville, le tri sélectif est renforcé sur tous les sites du Festival. En plus du verre et des emballages, les cartons, le papier et les biodéchets seront collectés.
- Une attention particulière est portée sur les impacts numériques à destination des festivaliers, des bénévoles et de l’équipe, grâce à une information claire et simple des habitudes à prendre
- À travers les différents parcours thématiques, une sélection de films pourra être regardée sous l’angle des transitions et de l’environnement.
Lieux Nature en ville

1– La place Napoléon
En 2010, la ville rénove sa place centrale d’une surface de 3 hectares sous forme de 4 bassins végétalisés accueillant une biodiversité vivante mais également mécanique. Une loutre, un crocodile, des flamants roses en métal ont été créés par la compagnie La Machine de Nantes. Conçue par l’architecte Alexandre Chemetoff, la place est équipée de bancs ou encore d’espaces engazonnés qui permettent de flâner au bord de l’eau. Passage presque inévitable de la ville, vous pourrez y animer les animaux mécaniques flottant au milieu des cadres colorés. 50 000 fleurs, plantes hydrophiles et arbres agrémentent la place : érables, liquidambars, arbres à miel, pois de senteur, jasmins, lis des marais, salicaires, nénuphars…
2- L’avenue Clémenceau
Cette rue qui permet de rejoindre le cinéma Le Concorde au Manège et au Cyel est un essai d’écologie urbaine. Elle a été récemment piétonnisée et végétalisée pour une expérimentation de nature en ville menée par la municipalité. Des bancs en bois à l’ombre d’arbres et de hautes plantes créent de petites alcôves où l’on peut s’asseoir, y déjeuner, s’abriter de la chaleur, y faire halte.
3 – La vallée de l’Yon
Avec 125 kms de cours d’eau et 550 zones humides, l’eau a une importance majeure à La Roche-sur-Yon. Vous pouvez d’ailleurs profiter d’une excursion au bord la rivière Yon étendue de 6 km d’écoulement libre afin de préserver la continuité écologique aquatique fragilisée par l’extension urbaine et les activités agricoles. Le périple commence au barrage de Moulin Papon. L’immense étendue d’eau est un lieu idéal pour le sport ou la balade. En aval, l’Yon traverse La Roche-sur-Yon. C’est d’ailleurs un promontoire rocheux surplombant la rivière qui a donné son nom à la ville. L’Yon passe au travers de beaux panoramas formés par l’architecture impériale et les espaces naturels de cette ville fleurie.
Durant le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon, plus au sud en Vendée, se joue un autre évènement international. Des milliers d’oiseaux sont peut-être en train de franchir la Pointe de l’Aiguillon, donnant toute leur énergie pour tenter d’atteindre leurs quartiers d’hiver.
Parmi les espèces — plus de 80 — transitant par ce site chaque automne, beaucoup se font moins remarquer qu’une star sur un tapis rouge. Déjà, car la migration des oiseaux est principalement nocturne. Aussi, car de nombreuses espèces ne pratiquent pas le vol en V associé aux migrations dans l’imaginaire collectif. Ce groupe de Pinsons des arbres, que vous venez de croiser sans les voir ? Il arrive de Scandinavie. Quant à ce contingent de Linottes mélodieuses, dont le vol semble onduler au rythme de courts cris de contact, il pourrait se diriger vers le Maroc. Tous n’atteindront pas leur but. Tempêtes, prédations ou encore montagnes et déserts sont autant de dangers qui nous feraient bien relativiser sur l’inconfort d’un métro bondé. Outre les obstacles naturels, nos centaines de milliers de petits passereaux devront aussi survivre à la pollution lumineuse des métropoles, qui désoriente, à la modification des habitats ou encore au braconnage et au trafic, toujours d’actualité.
On ne peut que leur souhaiter un bon voyage.
Pas besoin d’aller jusqu’à la Pointe de l’Aiguillon pour s’émerveiller des oiseaux. À La Roche-sur-Yon, ces derniers sont nombreux à s’être acclimatés à la vie citadine. En traversant la place Napoléon, levez la tête vers l’église Saint-Louis : un nichoir à Faucon pèlerin y a été installé par la municipalité cette année, dans l’espoir d’y attirer un couple de ces chasseurs d’élite. Némésis des pigeons et étourneaux, le Faucon pèlerin avait quasiment disparu du territoire français et, désormais protégé, recolonise progressivement nos régions. En attendant son retour à La Roche-sur-Yon, au crépuscule les étourneaux nous délectent de leurs vols hivernaux mouvants et synchronisés, qu’on appelle des murmurations et qui peuvent regrouper des milliers d’individus. Une fois arrivés au dortoir pour la nuit, les étourneaux communiquent. Beaucoup. Il faut dire qu’il est de la même famille que les mainates. Lui aussi excellent imitateur, en tendant l’oreille on peut parfois entendre une sirène de voiture, un chat, une poule…
Le long de votre marche vers le Cinéma Le Concorde, vous croiserez peut-être quelques Bergeronnettes grises, très affairées à courir sur les trottoirs de la Ville. Des claquements secs et incisifs, cris d’inquiétude du Rougequeue noir, pourraient être lancés depuis une antenne de toit. Peu farouche, le rougequeue n’a peur de rien ni de personne (certainement pas de vous) : il pèse tout de même une bonne quinzaine de grammes, ce qui n’est pas rien.
Les arbres du boulevard Aristide Briand, qui dessert les autres salles de projection, sont des remparts de verdure pour la faune urbaine. Outre les Pigeons ramiers – qui n’apprécient pas d’être confondus avec les pigeons de ville –, on peut y observer bien des petits passereaux. Fauvette à tête noire, Verdier d’Europe, Mésange charbonnière… Levez les yeux en cheminant d’une salle à l’autre où vous vous émerveillez d’autres images!
Envie d’assister au périple de ces courageux voyageurs du ciel ? La LPO Vendée vous accueille sur le point d’observation de la Pointe de l’Aiguillon, les samedis d’octobre de 15h à 18h : https://vendee.lpo.fr/sorties-animations/lieux/pointe-de-laiguillon/
Rivières, étangs, estuaires, mangrove, lac de montagne ou autres tourbières, tous ces paysages sont ce que les scientifiques appellent des zones humides. Ce sont ces terrains inondés ou gorgés d’eau douce, saumâtre ou salée, au moins une partie de l’année.
L’image animée les a utilisées comme décors mythiques, souvent mystérieux, inquiétants ou poétiques. La nuit du chasseur, Délivrance, la série mythique True Blood ou Dexter, s’y déroulent. On y cache des corps, on s’y perd, on y organise des fêtes sataniques, on se laisse aller à la contemplation, elle nous délivre du danger ou nous y expose. Il faut dire que les zones humides c’est une végétation sauvage et désorganisée, des animaux dangereux, des moustiques par milliers et une terre stérile, gorgée d’eau dans laquelle il est difficile de pénétrer. En plus, ces zones oxydées laissent des traces orangées, bleutées ou blanchies, délavées créant des paysages fascinants et d’une grande beauté.
Malgré leurs grandes beautés et les services qu’elles peuvent rendre, elles ont été asséchées, réduites, recouvertes depuis plusieurs siècles. Transformées en zones agricoles ou parkings, les scientifiques estiment que depuis le siècle dernier, plus de 50% des zones humides en Europe et dans le monde ont disparu. Encore aujourd’hui, changements climatiques, pollutions, drainages, urbanisation, sont autant de menaces pour ces milieux aussi fragiles alors qu’ils sont essentiels
Pourtant, les zones humides sont très importantes et pas seulement pour les décors de cinéma. Elles remplissent de nombreuses fonctions dans les écosystèmes : elles captent de grandes quantités de carbone, épurent les eaux, diminuent l’intensité des crues, alimentent les nappes phréatiques et sont de véritables îlots de fraîcheur. Elles sont aussi de grands réservoirs de biodiversité : 50% des oiseaux et 30% des espèces végétales patrimoniales dépendent de ces milieux. Les milieux humides font également partie du cycle de l’eau à l’échelle du globe.
Les zones humides sont protégées par plusieurs lois et traitées, en France comme à l’international. La convention RAMSAR signée en 1971 en Iran, labellise et préserve les zones humides d’importance internationale comme le Marais poitevin, site Vendéen emblématique. Le réseau européen Natura 2000 désigne les milieux humides comme des habitats prioritaires. Presque 20% du territoire vendéen est constitué de zones humides : Marais de Talmont et zones littorales entre Les Sables-d’Olonne et Jard-sur-Mer, Marais Breton, baie de Bourgneuf, île de Noirmoutier et forêt de Monts….
La ville de La Roche-sur-Yon comptabilise 550 zones humides sur son territoire. La ville est construite sur une rivière l’Yon aujourd’hui enterrée sauf en vallée de l’Yon à la sortie de la ville. Mais pas besoin d’aller plus loin, la place Napoléon en centre ville, en est une.